Je vous propose, si vous le souhaitez, une promenade le long
d'une scène tirée d'un film que j'apprécie et qui s'intitule "Le maître de
musique".
Le troisième mouvement de la IVème symphonie de Gustav
Mahler, au-delà de sa considérable beauté, déroule sa bienveillante sérénité
sur les deux personnages, les circonstances et la campagne qui les entoure.
Et tandis que la mélodie de Mahler nous emporte paisiblement,
la nature, le chant du merle, le trouble d'une déclaration pure et gracieuse
sous une soudaine pluie torrentielle, nous charment tout à fait.
Pour un peu, on sentirait presque s'exhaler les odeurs du
sous-bois, de la terre chaude, de la fougère et de l'herbe tiède, sous l'effet
de cette averse orageuse. Et si nous nous rapprochions d'eux, improbables spectateurs
invisibles... Sentirions-nous alors les effluves d'un iris superbe et délicat mêlé à
l'odeur d'un beau cuir un peu usé, émaner du personnage incarné par José van
Dam; et de la toilette de la jeune et ravissante demoiselle Sophie, peut-être
le parfum d'un lilas aérien et fragile,
à peine éclos?
Voici l'extrait:
Voici l'extrait: